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Bienvenue dans mon blog qui vous fera visiter ma collection de poupées anciennes et modernes. Je vous présenterai également les vêtements et accessoires que je réalise pour ces demoiselles.
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24 janvier 2021

Photostory : Crépuscule - Chapitre 6

Bonjour à tous,

          Cette fois-ci, j'ai été un peu plus rapide pour écrire le chapitre 6 de Crépuscule. Il faut dire que la météo peu clémente plus les mesures de précaution dues à la COVID m'ont incitée à rester sagement à la maison et donc à passer plus de temps à l'écriture de mon histoire.

          Ce chapitre est assez long en comparaison des autres. Ce n'est pas particulièrement voulu, je me suis laissée guider par l'inspiration du moment ! Dans cet épisode, c'est Charlie qui reprend la parole et qui mène le récit.

Bonne lecture !

 

                                                                         CHAPITRE 6

                                                        VISITE GUIDEE

 

          Après la journée mouvementée d'hier, j'ai malgré tout bien dormi et je me suis réveillée tôt, mais pas autant que Lolita que j'ai trouvée déjà en train de préparer le petit-déjeuner dans la cuisine. Elle avait les sourcils froncés et semblait de mauvaise humeur.

- Que se passe-t-il Lo ? Tu as l'air contrariée, lui dis-je.

- C'est cette rencontre avec Aidan hier, cela m'a rappelé dans quelles circonstances mes parents sont morts et tu sais que ce souvenir m'est toujours pénible !

- Oh, je suis si désolée, que puis-je faire pour te dérider ?

- Rien ! Ne t'inquiète pas, cela va passer.

- Tu sais, je trouve que pour un Punisseur, Aidan n'est pas si antipathique que cela.

Lolita me fusille du regard :

- Ne te fie pas à ses belles paroles, Charlie, n'oublie pas qu'il est le meilleur ami de Russell, le dingue qui se promène toujours avec son épée !

Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai eu envie de la taquiner un peu :

- En plus, Aidan est plutôt bel homme, non ?

- Charlie ! Tu ne vas pas me dire que tu es attirée par ce type !

Pablo qui entre à ce moment dans la pièce, ajoute :

- En plus, il est trop vieux pour toi !

Je me tourne vers lui et souris intérieurement : "Très intéressant, serait-il jaloux ?"

- Puisque c'est comme ça, tu prépareras toi-même ton porridge, me lance Lolita en guise de représailles.

Je calme le jeu :

- C'était juste pour plaisanter, Lo ! De toutes façons, il a déjà une copine, non ? Cette Zora un peu bizarre !

- Je n'ai pas compris pourquoi tu t'es fâchée hier, Lolita, alors qu'Aidan te proposait de faire la paix ? demande Pablo.

- Tu ne vas pas t'y mettre aussi, Pablo ! Qu'est-ce que vous avez tous ce matin ?

- OK, OK, n'en parlons plus !

Le reste du petit déjeuner se passe heureusement plus calmement sans discussion à controverses.

Photo 01 : Discussion au petit déjeuner

Photo 01 Discussion au petit déjeuner

A la fin du repas, Pablo me demande :

- Tu ne veux pas me faire visiter un peu ta ville, Charlie ?

Je le regarde avec des yeux ronds :

- Visiter quoi ?

- Tu pourrais me montrer les endroits que tu aimes quand tu vas te promener avec Lolita.

- Nous n'allons pas vraiment nous promener. Quand nous sortons, c'est toujours pour une raison pratique, en résumé, pour chercher de la nourriture !

- Allons, Cookie, intervient Lolita, tu pourrais l'amener à Fantastica !

- C'est vrai, je n'y pensais pas ! Il y a aussi le Jardin secret et le Manoir mystérieux !

- Tu vois, s'exclame Pablo, qu'est-ce qu'on attend pour y aller ?

- Tu viens avec nous, Lolita ?

- Je ne crois pas, allez-y tous les deux. J'ai du rangement à faire.

"Du rangement ?! Depuis quand notre squat est-il bien rangé ? pensé-je. Décidément, Lolita est bizarre ce matin !"

          Nous nous mettons en route rapidement, Pablo et moi. La journée démarre doucement avec un ciel voilé.

- Alors Charlie, explique-moi ce qu'est Fantastica.

- En fait, c'est un vieux parc d'attraction en ruines. Les manèges sont encore là mais bien sûr, aucun ne fonctionne plus ! Quand j'étais petite, j'adorais cet endroit. Je harcelais Lolita jusqu'à ce qu'elle accepte d'y faire un détour. Je montais dans une auto tamponneuse et j'imaginais les lumières, les bruits, la foule !

- J'ai l'impression que tu aimes bien te raconter des histoires, Charlie.

- Oui, c'est mon principal défaut !

- Non, au contraire ! Pour moi, l'imagination est une qualité, surtout dans le monde morose où nous vivons !

- Tiens, regarde, nous arrivons !

Photo 02 : Le parc Fantastica avec sa grande roue.

Photo 02 La grande roue du parc Fantastica

          Je retrouve assez vite les autos tamponneuses de mon enfance, toujours avec leurs belles couleurs, mais encore plus rouillées.

- Tu choisis ton auto, Charlie ? me demande Pablo avec un grand sourire.

Je m'installe avec précaution dans une auto bien crasseuse, en retrouvant toutes mes émotions d'enfance.

Photo 03 : Charlie dans l'auto tamponneuse

Photo 03 Charlie dans l'auto tamponneuse

- Bon, moi je prends la jaune ! m'annonce Pablo en s'asseyant dans l'auto juste en face de la mienne.

- Idiot ! Elles sont toutes jaunes ! m'esclaffé-je.

- Bon, on fait la course ? Vroum, vroum, iiiii…. Attention au choc !

Je ris de plus belle :

- Arrête ! On fait une belle paire de débiles ! Si quelqu'un nous voyait, il nous prendrait pour des fous !

- Cela m'est bien égal, du moment que je t'entends rire ! J'adore t'entendre rire.

Photo 04 : La course d'autos tamponneuses

Photo 04 La course d'autos tamponneuses

          Après la visite de Fantastica, nous nous avançons en direction du jardin oublié, un autre de mes endroits préférés.

- Tu as quel âge, Pablo ?

- J'ai 19 ans, je suis né en 2039 et mon anniversaire tombe le 12 octobre, juste le jour de la Fête Nationale espagnole. Tu sais à quoi correspond cette date ?

- Non.

- C'est la découverte de l'Amérique : le 12 octobre 1492. Cette date est importante pour les espagnols parce qu'elle a permis de propager leur langue et leur culture en Amérique latine. Je sais tout ça parce que ma mère était espagnole.

- D'où ton prénom.

- Oui, elle m'appelait toujours Pablito : tu sais, en espagnol, c'est un diminutif affectif.

- Elle doit te manquer !

- Mon père et mon frère me manquent, mais elle, encore plus ! Tu te souviens de ta mère Charlie ?

- J'étais si petite quand elle est partie ! Je me rappelle de sa voix à la fois douce et légèrement rauque, comme un chat qui ronronne ! Mais j'ai du mal à me représenter les traits de son visage. Je n'ai pas une seule photo d'elle, et le jour où son image s'effacera complétement de ma mémoire, ce sera comme si je la perdais une seconde fois.

- Ne dis pas ça, Charlie, tu te souviens au moins de l'amour qu'elle te portait et c'est ce qui est le plus important. Peu importe l'apparence qu'elle avait, elle restera pour toujours dans ton cœur.

- Tu as sans doute raison, Pablo. Mais ne parlons plus de sujets tristes, nous arrivons dans mon jardin secret !

- Un jardin, où ça ? Je ne vois que des mauvaises herbes !

- Patience ! Les belles choses se méritent !

Photo 05 : Le chemin du jardin secret

Photo 05B L'entrée du jardin secret

          Après quelques minutes de marche sur un sentier bordé d'une végétation touffue, nous débouchons sur un grand espace envahi par les fleurs. Ce n'est pas un jardin bien rangé à la française, plutôt un jardin à l'anglaise, désordonné, spontané et sauvage.

- Waouh ! Il était bien caché ce jardin !

- Nous avons de la chance, tout est fleuri en ce moment.

- Merci Charlie de m'avoir montré cet endroit, cela me réconcilie avec ta ville qui m'avait fait une si mauvaise impression au départ.

Photo 06 Le jardin secret

Photo 06B Le jardin secret

- Ce n'est pas fini, dis-je, nous avons une dernière visite à faire.

         Nous reprenons notre chemin. Je surmonte ma timidité naturelle pour poser des questions à Pablo. J'aimerais tant mieux le connaître !

- Avais-tu des amis dans ta ville, Pablo ?

- Nous avions quelques relations avec nos plus proches voisins de squat et je jouais avec les enfants du même âge que moi, mais je ne me souviens pas d'avoir eu un ami en particulier. En fait, les gens ne restaient pas longtemps au même endroit, ce qui nous empêchait de nouer des amitiés durables.

- C'est un peu la même chose pour nous, de plus je ne me souviens pas qu'il y ait eu d'autres enfants dans notre entourage. Lolita dit qu'il y aura de moins en moins d'enfants parce les humains sont de plus en plus souvent stériles à cause de la pollution ou des maladies.

- Oh, je me souviens tout de même d'une fille qui est venue habiter près de chez nous quand j'avais 15 ans. Elle s'appelait Faustine et était très jolie : elle avait des cheveux roux flamboyants et des yeux de jais. J'en étais amoureux bien sûr.

- Ah ! fis-je, un peu déçue.

- A l'époque, mon père avait récupéré tout un stock de tablettes de chocolat, pas périmées de beaucoup ! Il nous en distribuait au compte-goutte pour faire durer le plus longtemps possible ce trésor. Quand il avait le dos tourné, je piquais une tablette pour l'offrir à Faustine qui adorait le chocolat. Et à chaque fois, elle me permettait de l'embrasser.

J'ai éclaté de rire, de façon peu charitable :

- En fait, ce n'est pas toi qu'elle aimait Faustine, mais plutôt le chocolat !

- Si, elle me kiffait malgré tout ! rétorque Pablo, un peu vexé. Je suis même persuadé qu'elle serait tombée amoureuse de moi si elle était restée plus longtemps. Mais, hélas, sa famille a déménagé assez rapidement dans un autre quartier.

Bientôt, la silhouette imposante du Manoir, que j'ai qualifié de mystérieux, se profile au détour d'une rue.

Photo 07 Le Manoir mystérieux

Photo 07 Le manoir mystérieux

- Le bâtiment est encore beau ! s'exclame Pablo. Regarde, on dirait le balcon de Romeo et Juliette ! Au fait, as-tu aimé cette pièce de théâtre ?

- J'ai adoré ! Mais j'aurais préféré que l'histoire se termine bien, c'est trop triste !

- C'est vrai, mais tu vois, grâce à leur amour malheureux, leurs familles vont se réconcilier, donc tout n'est pas négatif ! On entre visiter ?

          Nous franchissons la porte grande ouverte et pénétrons dans le hall malheureusement sali par de nombreux tags.

- C'est à la fois beau et mélancolique, cette grande pièce abandonnée ! dis-je en soupirant.

Photo 08 : Le hall d'entrée

Photo 08 Le hall du manoir

          Nous pénétrons dans la pièce suivante qui a conservé un certain décorum avec ses murs vert jade et ses moulures dorées.

- Quand j'étais petite, j'imaginais que j'étais une princesse et que je vivais dans ce manoir, entourée de courtisans qui me faisaient des compliments toute la journée.

- Je peux jouer le courtisan si tu veux. Votre altesse, vos yeux sont d'un azur sans égal, et vos cheveux d'or rivalisent par leur éclat avec le soleil ! Oserais-je parler de vos traits ravissants qui seraient capables de séduire Cupidon en personne ?

Je rougis comme une idiote et lui lance :

- C'est n'importe quoi, mais j'avoue que tu es doué pour l'improvisation !

Photo 09 : La pièce aux murs vert jade

Photo 09 La pièce aux murs vert jade

- Ce n'est pas n'importe quoi, rétorque Pablo en me suivant dans une autre chambre qui donne une vue ensoleillée sur le parc retourné à l'état sauvage.

          Un bouquet de fleurs, tout desséché, résiste à la tentation de tomber en poussière et décore fidèlement le manteau de cheminée.

- Te souviens-tu, Charlie, de la rencontre de Roméo et Juliette dans la salle de bal ? Il est touché par sa beauté et lui prend la main en lui disant : "Si j'ai profané avec mon indigne main cette châsse sacrée, je suis prêt à une douce pénitence : permettez à mes lèvres, comme à deux pèlerins rougissants, d'effacer ce grossier attouchement par un tendre baiser."

Pablo joint le geste à la parole et me prend la main.

Photo 10 : Pablo prend la main de Charlie

Photo 10 La chambre au bouquet

- Je ne sais plus ce qu'elle lui répond, balbutié-je, très troublée.

- Aucune importance, dit-il en approchant son visage du mien, on peut zapper le dialogue et passer directement à la fin de la scène.

          Il m'embrasse délicatement les lèvres. Un frisson me parcourt et je lui rends son baiser. Après ça, je ne sais plus combien de fois nous nous sommes embrassés. Je ne crois pas que c'était écrit dans la pièce !

Photo 11 : Premier baiser 

Photo 11 Premier baiser

          J'ignore si nous sommes restés une heure ou un siècle dans la chambre au bouquet, le temps n'avait plus d'importance. Mais finalement, à contre-cœur, nous avons repris le chemin du squat.

                                          (A suivre)

 

A bientôt, pour un prochain épisode !

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