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                   THIBA DOLLS
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Bienvenue dans mon blog qui vous fera visiter ma collection de poupées anciennes et modernes. Je vous présenterai également les vêtements et accessoires que je réalise pour ces demoiselles.
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12 février 2021

Photostory : Crépuscule - Chapitre 8

 

Bonjour à tous,

          Voici le huitième chapitre de "Crépuscule". C'est un épisode un peu sombre qui comprend une grande conversation entre Charlie et Lolita, avec un flash-back sur le passé amoureux de cette dernière. C'est Charlie qui joue la narratrice cette fois-ci.

          Il y a un nouveau personnage qui apparaît très brièvement : Frédéric, joué par ma BJD Dollshe Saint (alias Sunny). Comme au niveau des proportions, il n'est pas tout à fait compatible avec Lolita, cela a un peu compliqué les photomontages ! J'ai dû redimensionner Lolita qui a une tête trop grosse par rapport à celle de Sunny. Au final, j'espère que cela donne quelque chose d'à peu près plausible.

Comme ce blog est un site librement accessible, je préfère préciser que mon récit s'adresse à un public adulte.

Bonne lecture !

 

CHAPITRE 8

EDUCATION SENTIMENTALE

 

          Après notre promenade en ville, Pablo et moi reprenons le chemin du retour, et alors que nous sommes presque arrivés au squat, j'aperçois soudain Aidan sur sa moto avec Lolita sur le siège arrière. Après tout ce qu'elle a dit sur lui ce matin, je suis plutôt étonnée de la trouver en sa compagnie !

          Aidan s'arrête et nous fait un signe de la main :

- Bonjour les amis ! s'écrit-il avec bonne humeur. Comment ça va ?

         Lolita descend de la moto en paraissant un peu gênée : j'ai l'impression qu'elle aurait préféré qu'on ne la voie pas avec Aidan.

- Comment c'était, votre balade ? me demande-t-elle.

- Très bien, et toi ?

- Moi, eh bien, j'ai fait un tour à la mer avec Aidan !

- A la mer ? Je suis de plus en plus stupéfaite.

- Je t'expliquerai plus tard, fait-elle en coupant court à ma curiosité.

          Pendant ce temps, Aidan s'adresse à Pablo :

- Tu vois ce terrain vague, là-bas ? Il sera parfait pour les leçons de moto. Rendez-vous à dix heures demain matin. Au fait, tu as une montre au moins ?

- J'ai récupéré celle de mon père, elle est mécanique, et increvable !

- Impeccable ! A demain !

          Aidan se tourne vers nous :

- Bye, les miss ! puis, faisant un clin d'œil à Lolita, il ajoute à son intention : On recommence notre escapade quand tu veux !

          Lolita ne répond rien mais prend l'air boudeur qu'elle a toujours quand elle est contrariée. Aidan démarre en agitant une dernière fois la main.

Photo 01 : Rencontre à proximité du squat

Photo 01 Rencontre à proximité du squat

 

          Nous rentrons chez nous, et pendant que Pablo se repose dans sa chambre en lisant un bouquin, je rejoins Lolita dans la sienne. Elle est assise, l'air songeur, sur le matelas qui lui sert de lit.

- Alors, lui demandé-je, qu'est-ce qui se passe avec Aidan ?

- Rien ! Je l'ai rencontré par hasard alors qu'il était en route pour le bord de mer. Il m'a proposé de l'accompagner et je n'ai pas pu résister à la tentation d'accepter ! Tu comprends, cela faisait tellement longtemps que je n'avais pas vu la mer ! Elle fait partie de mes souvenirs d'enfance heureux.

- Peut-être aussi que tu commences à trouver du charme à Aidan ! ajouté-je malicieusement.

Lolita se rebiffe :

- Certainement pas : moi et lui, jamais ! J'aurais l'impression de trahir la mémoire de mes parents ! Et puis, parlons d'autre chose, tu veux bien ? Est-ce que Pablo a apprécié votre promenade ?

- Oui, Fantastica l'a beaucoup amusé. Bien sûr, il a trouvé aussi très pittoresques le jardin et le manoir.

- Quoi d'autre ?

Je hausse les épaules :

- Rien… Puis, prise d'une subite impulsion, je lui avoue : Nous nous sommes embrassés !

Lolita sourit :

- Comment as-tu trouvé ce baiser ?

Je réfléchis :

- C'est comme lorsque l'on se trouve sur une balançoire, qu'elle est montée très haut et qu'elle est sur le point de redescendre. On ressent à la fois du vertige et de l'excitation !

Lolita éclate de rire :

- C'est une description originale !

Photo 02 : Conversation intime

Photo 02 Conversation intime

Lolita redevient sérieuse.

- Tu te souviens que nous avons parlé il y a quelques années en arrière de tout ce qu'il fallait savoir sur le sexe ? Et notamment du fait que depuis la fin de la guerre, les moyens contraceptifs qu'on pouvait encore trouver dans les pharmacies, ont fini par tous se périmer. Paradoxalement, la liberté sexuelle acquise par nos mères et nos grand-mères ne nous est plus accessible.

- Je m'en souviens, cela m'avait même fait beaucoup rire à l'époque, parce qu'il n'y avait aucun garçon à l'horizon !

- Maintenant, il y en a un ! Je ne suis pas ta mère et je ne suis pas qualifiée pour te dicter ta conduite, mais je te demande juste d'être prudente. A ton âge, on est pressé de faire de nouvelles expériences et je ne t'en dissuaderai pas, mais ne précipite pas trop les choses.

- Est-ce que tu ne m'as pas dit que les hommes étaient de plus en plus stériles ?

- Oui, mais pas à 100% et c'est heureux pour la survie de la race humaine !

- Qu'est-ce qu'il faut faire alors ?

- Ecoute ton cœur, mais tempère le par un peu de raison, c'est tout ce que je peux te dire !

- Avec ça, je suis avancée ! grommelé-je. Et toi, Lolita, as-tu déjà aimé quelqu'un ?

          C'est une question un peu stupide puisque nous avons vécu ensemble depuis ses quinze ans et que je ne me souviens pas de l'avoir vue avec un homme. Son regard devient un peu triste et à mon grand étonnement, elle me répond :

- Tu te souviens de Frédéric, notre voisin, quand on habitait la petite maison en briques rouges. Lui, squattait presque en face de chez nous, dans une espèce d'immeuble administratif, entouré par un vaste parking. Il l'appelait le "désert" parce qu'il était seul dans plusieurs centaines de mètres carrés.

- Ah oui, Fred ! J'avais environ dix ans à l'époque. Je me souviens qu'on le voyait assez souvent et qu'il jouait bien de la guitare.

- Eh bien, nous avons eu une histoire d'amour ensemble.

- Pas possible ! Mais je ne vous ai jamais vu vous embrasser.

- Nous étions discrets, et puis tu n'étais qu'une petite fille. Nous ne voulions pas te choquer. Nous nous retrouvions quand tu étais endormie le soir, souvent dans notre squat, parce que je ne voulais pas te laisser seule sans surveillance.

Photo 03 Lolita amoureuse de Fred

 

Photo 03 Lolita amoureuse de Fred

- Je ne vous ai jamais entendus ! Tu ne me donnais pas des somnifères, des fois ?

Lolita rit :

- Tu exagères, Cookie !

- Et, vous aviez l'intention de me cacher votre relation encore longtemps ?

- Nous voulions être sûrs de nos sentiments avant de te mettre au courant.

- Mais vous ne l'avez jamais fait, pourquoi ?

- En fait, Fred était tombé malade, dit Lolita en soupirant. Ni lui, ni moi ne savions exactement de quelle maladie. Il avait des accès de forte fièvre et des vomissements. Il avait du mal à s'alimenter et s'affaiblissait rapidement. Il m'interdisait de le voir de peur de me contaminer. Je ratissais toutes les pharmacies dans l'espoir de trouver des antipyrétiques et quand j'en récupérais, je les déposais dans le hall de l'immeuble. Je savais qu'il les avait pris quand ils n'étaient plus là le lendemain. J'ignorais si ces médicaments largement périmés avaient encore une quelconque efficacité mais je n'avais pas d'autre alternative. Un jour, j'ai retrouvé intactes les boîtes de paracétamol déposées la veille et j'ai craint le pire. Je ne supportais pas l'idée de le laisser sans aide alors, j'ai désobéi. J'ai parcouru les pièces à sa recherche et je l'ai assez vite retrouvé, couché sur le sol, inanimé. Je me suis agenouillée auprès de lui et j'ai pris sa main. A ce moment-là, il a ouvert les yeux, m'a souri faiblement et a prononcé mon prénom. Ensuite, il est mort presque instantanément.

Photo 04 : Lolita et Fred mourant

 

Photo 04 Lolita et Fred mourant

 

          J'ai écouté Lolita avec un poids sur le cœur : comment ai-je pu ignorer ce drame qu'elle a vécu ? Elle continue son récit, les yeux légèrement embués :

- Après sa mort, j'étais complètement bouleversée et je ne savais pas quoi faire. C'était impossible d'enterrer son corps : où, comment, et avec quelle force ? Je ne pouvais pas non plus envisager de le laisser se décomposer sur le sol, sans sépulture, alors, j'ai eu l'idée de mettre le feu à la pièce. Fred se servait de lampes à alcool qui feraient l'affaire. J'ai rassemblé des débris de vieux meubles et des chiffons, les ai disposés autour de Fred. J'ai jeté violemment les lampes au-dessus pour les fracasser puis j'ai craqué une allumette. Les flammes, nourries par l'alcool, ont commencé à se répandre. Je me suis sauvée sans me retourner. L'immeuble étant entouré d'un grand parking vide, j'espérais que l'incendie serait circonscrit. Il n'y avait de toutes façons personne d'autre qui squattait dans les parages.

Photo 05 L'incendie

 

Photo 05 L'incendie

 

- Je me souviens maintenant de cet après- midi, dis-je. Tu étais rentrée avec un air bizarre, les yeux rougis. Tu m'avais ordonné de préparer mes affaires et de les mettre dans un sac à dos parce que nous devions quitter immédiatement le squat. Quand je t'avais demandé pourquoi, tu ne m'avais pas répondu. Plus tard, quand je t'avais parlé de Fred, tu m'avais dit qu'il avait lui aussi déménagé. J'étais un peu étonnée qu'il fût parti sans nous dire au revoir, mais je n'avais pas insisté.

          Le souvenir de ce triste épisode de sa vie a l'air encore de remuer Lolita. Je la serre dans mes bras :

- Je suis tellement désolée que tu aies dû supporter seule ce grand chagrin sans pouvoir en parler à quiconque. J'aurais tant aimé pouvoir te consoler. J'ai l'impression quelquefois que tout ce que tu fais pour moi est à sens unique, je ne t'ai rien donné en retour !

- Détrompes toi, Charlie, si tu n'avais pas été là, si je ne m'étais pas sentie responsable de toi, je n'aurais jamais eu le courage après la mort de mes parents de me ressaisir et de me battre pour notre survie. Si tu n'avais pas été là, je serais peut-être restée avec Fred dans l'immeuble en feu. En réalité, ce n'est pas seulement moi qui t'ai sauvé la vie, nous nous sommes mutuellement sauvées la vie !

Photo 06 : Charlie console Lolita

 

Photo 06 Charlie console Lolita

 

 

                                                    (A suivre)

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